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Le stress et la peur panique, quelles différences ?

Le stress et la peur panique

Le stress, la peur panique, l’angoisse, l’anxiété ? Connaissez-vous ces petites sensations qui chatouillent ? La petite sueur, le coeur qui s’emballe, la respiration qui part en vrille, les mains moites…La tête qui tourne, les jambes molles ou bien le ventre qui se tord dans tous les sens ? Ok super, vous avez déjà stressé dans votre vie. Comme tout le monde donc.

Mais connaissez vous la différence entre le stress dit normal et le stress panique ? On se mélange souvent entre tous ces termes qui désignent surtout des émotions que nous trouvons généralement désagréables. Et pourtant, ces sensations sont quasiment toutes du stress. Voyons de quoi il en retourne, chers petits pétochards.

Fonctionnement du stress général

Tout d’abord sachez que le stress est normal, et en ressentir est utile à votre vie. Nécessaire et vital même ! Pourquoi ? Car il nous a servi depuis quelques années, voir depuis nos débuts dans les cavernes. À nous défendre face à certaines menaces, ou à fuir devant elles.

Et quand il y avait une menace (réelle, nous y reviendrons), comme un animal sauvage, fuir ou se défendre, c’est bien. Mais pas en mode mollasson du bulbe ! Non, vous devez réagir genre Warrior du Vietnam prêt à sauter à la gorge de ce danger, ou courir comme une gazelle sous amphétamines.

Et pourquoi nous arrivons à bouger aussi vite, à ne pas penser à nos gestes ou à ce qu’il faut faire ?

Aller à droite, à gauche, se baisser ou frapper ? Des décisions que nous devons prendre rapidement sous peine d’être bouffés, écrasés, piétinés, humiliés et j’en passe des plus sympas.

Quand vous voyez un danger, ce stimulus active l’hippocampe, l’amygdale et se dirige vers le cortex pré-frontal, soit le bout de cerveau derrière votre front, au dessus de vos lunettes.

L’hippocampe sert à un tas de choses, mais aussi à s’adapter à son environnement. On se doute bien qu’il doit être tenu au courant si vous voyez un tigre à dent de sabre ou une Clio vous foncer dessus. Notre copine l’amygdale, elle, est voisine de l’hippocampe et sert à ressentir les émotions. Mais c’est aussi l’alarme Number One de nos réactions : grâce à elle, vous pouvez percevoir qu’il y a un problème, une urgence. En d’autres termes, c’est le gyrophare interne de vos services d’urgence personnels.

Et le cortex pré-frontal ? Lui on en a parlé dans l’article « La colère l’émotion qui fait de vous des mauvais parents » et « N’ayez pas peur de faire du mal à votre enfants » , il sert à prendre de bonnes décisions. Vous pouvez donc en déduire que certaines personnes en du prendre un coup de pelle dans le front vu certaines décisions qu’elles prennent, mais c’est un autre sujet.

Bref après avoir activé l’hippocampe, l’amygdale et le cortex pré-frontal, s’ensuit une libération de messagers chimiques : les neurotransmetteurs et les hormones. Et là on ne parle pas de vos hormones pendant le lycée, alors restez par là on va faire plus simple que vos cours de SVT de l’époque.

Les neuros quoi ?

Les neuro-machins

Vous vouliez de la vulgarisation ? Alors les neuromachins-transmetteurs sont des petits trucs chimiques qui se baladent entre vos neurones, au niveau des synapses. Leur rôle est de déclencher des réactions, ou au contraire, de les inhiber, les stopper. Et ils sont donc en partie responsables de la peur panique ou du stress.

Certains, comme le GABA (acide gamma-amino-butyrique) vont vous faire moins réfléchir, pour agir plus rapidement. Ben oui, si tu penses à la couleur de la voiture qui te fonce dessus ou du pelage de la bête à corne, tu risques de passer à côté de quelques belles années de ta vie. Donc GABA est là pour rendre un peu idiot le temps de quelques secondes, et sauter sur le côté.

C’est bien sur plus complexe que cela et on n’ira pas ici tout décortiquer. D’une certaine manière, quelques neurotransmetteurs-machins sont aussi des hormones. Pour n’en citer que deux, sachez que la noradrénaline est la championne du 100 mètre haies dans les neurones puisqu’elle apparait juste avant l’adrénaline. Utile pour nos muscles, car elle vous permet de balancer davantage de sang vers eux en contractant les vaisseaux sanguins pour augmenter la pression artérielle. Si t’a rien compris, imagine ton pouce sur un tuyau d’arrosage, l’eau sort plus vite, plus fort. C’est pareil avec tes tuyaux sanguins. Et tes muscles vont donc plus vite, ils sont plus fort. Et pour courir ou taper, c’est bien. Alors oui, taper c’est mal, sauf si tu es en danger bien évidemment.

La deuxième hormone, c’est le cortisol. Si vous avez déjà fait des analyses sanguines et que vous avez plus de 35-40 ans, vous avez déjà entendu ce terme. Sinon vous êtes jeunes et frais, ce qui ne vous empêche pas de vous instruire en restant ici.

Le cortisol a en général très mauvaise presse. Pourtant, lui aussi joue un rôle déterminant dans la régulation de la tension artérielle lorsque nous faisons face au danger. Mais le cortisol permet aussi à notre cerveau d’avoir suffisamment d’énergie pour réagir ou continuer à réagir. En avoir c’est bien, en avoir trop, c’est con. Enfin, ça peut être mauvais pour la santé.

Bref avec eux et les autres copains neurotransmetteurs et hormones, c’est la fête dans ton corps, tu peux avoir la bonne réaction rapidos.

Comme l’explication de cet article, certes. Mais si tu veux davantage d’informations, je te renvoie vers des explications plus complètes mais aussi plus complexes :

Le cortisol : https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Cortisol-page-2.html
La noradrénaline https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/biologie-noradrenaline-14324/
Au sujet du stress en général, un chouette PDF avec un joli dessin d’une dame pas contente : https://www.neurosciences.asso.fr/wp-content/uploads/2020/01/FichesCerveau-stress.pdf

Attaque de panique, mot compte triple.

Ok mais la différence entre le stress et la peur panique ?

On y vient, petits savants. Nous avons vu ensemble comment nous réagissons à l’intérieur de notre petit corps, et ce face un danger, face à un stresseur.

Mais tant qu’un danger est avéré et réel pas de souci, continuez de stresser. Stressez à fond, fuyez ou défendez vous, on ne vous en voudra jamais. Au contraire, vous pourrez continuer à vivre. Et la vie, c’est quand même super bien.

Par contre, lorsqu’un stresseur est irrationnel ou chronique, ça devient un peu plus merdique.

Stress et peur panique chronique

Le stress chronique est souvent rencontré dans nos sociétés actuelles : le boulot, les contraintes, les obligations, les cons, les ronds-points et la file d’attente à la poste. Et l’attente à la poste, c’est flippant. d’ailleurs si tu découvre cet article grâce à mon Post Instagram, tu comprends enfin pourquoi il a peur.

En thérapie, il nous faut parfois agir sur les éléments extérieurs afin de vous préserver des méfaits de ce stress et de ce cortisol chronique. En gros, vous permettre de prendre la bonne décision comme changer de job, de mec ou de vos chaussures trop serrées. Quoique pour ce dernier, je suis pas sûr d’être d’une grande aide.

Évidemment, la thérapie va s’attacher à modifier votre regard sur la situation vécue. Le/la collègue un peu lourdaud n’est peut-être pas forcément un harceleur, mais si il l’est vous pouvez changer vos anticipations et vos pensées lorsque vous le voyez, afin de réagir au mieux face à lui/elle

Loin de moi l’idée de réduire toutes les situations à une dichotomie du type « y’a des gentils ou des méchants ». C’est bien évidemment infiniment plus complexe que ça.

Vos amis, ou votre Psy sont aussi là pour vous aider à y voir plus clair. Et aussi car ce dernier sera bien placé pour choisir les outils et la technique à utiliser pour que vous alliez mieux.

Sympa ton look mais t’a l’air tendue aujourd’hui

Stress irrationnel et peur panique

Oui, on y arrive ! Alors allons enfin droit au but.

La peur panique est très simple à comprendre lorsque c’est bien expliqué comme je sais si bien le faire : t’a peur d’un truc qui n’est pas dangereux ou qui n’existe pas, et d’un coup, t’a peur de ce que tu ressens, et donc peur de ta peur. Plus simple tu meurs. Mais reviens.

Peur + peur = cortisol + cortisol = méchante peur.

Méchante peur = tu piges plus rien à ce qui se passe en toi et tu peux plus te raisonner.

Si tu as pas compris, relis plus haut avec le GABA.

Notre corps est bien fait, mais cette mécanique ne raisonne pas totalement pour nous et heureusement.

Sauf que le cercle vicieux apparait lorsque cette mécanique nous empêche de rationaliser et réfléchir correctement. Se faire une attaque de panique car tu as une réunion ce matin n’est pas comparable à un buffle de 850 kg qui arrive sur toi à la vitesse d’un train de marchandise.

Pour autant, dans ton corps, le message semble être le même : danger. Donc pour lui il ne faut pas réfléchir, mais réagir.

Ton corps ne raisonne pas, il réagit. Il réagit en limitant et en t’interdisant – d’une certaine manière – de réfléchir. Et quand tu perçois cela, c’est la peur de cette réaction qui te faire partir en attaque. Et comme tout cela est bien huilé, il ne faut pas plus de deux minutes pour que la machine s’emballe dans une crise de spasmophilie.

Petite Note : Découvrez ma méthode en ligne pour en finir avec les phobies d’impulsion

Depuis 2022, ma thérapie en ligne cartonne. Oui je dis ce que je veux, mais avec quelques centaines de patients au compteur après quelques mois, on peut parler de « bonne réussite », oui. Grâce à mes années de pratique auprès de mes patients atteints de phobies d’impulsions, j’ai pu développer la méthode dont je rêvais, et qui est accessible entièrement en ligne car j’ai trop de monde et que je peux plus recevoir davantage.

Bref si tu veux en savoir plus sur ma thérapie en ligne, je t’ai préparé une super petite vidéo de présentation et tu vas rencontrer mon visage, attention si tu m’as jamais vu ça va faire bizarre : « EN FINIR AVEC LES PHOBIES D’IMPULSION« 

Et si vous avez des questions à propos de ma méthode, je vous invite sur ma page Facebook, Instagram ou Tiktok pour voir mes posts bizarres et/ou discuter avec moi (ou écrivez-moi, j’arrive presque encore à répondre à tout le monde).

Tous contre le stress et les peurs paniques !

Alors forcement le stress n’a pas bonne presse, et plus personne ou presque, ne veut en ressentir. Et dans nos sociétés actuelle, on veut une vie zen, tranquille et aussi douce que le pelage d’une loutre qui sort de l’eau.

Pour autant, il nous faut ce stress, utile à notre adaptation quotidienne.

Mais il nous lutter contre les stresseurs chroniques, certains stress et la peur panique, les connards et le reste.

Dans l’anxiété sociale, les phobies simples, les phobies d’impulsions et nombres de troubles anxieux, les individus ne veulent pas ressentir ces sensations, qu’ils jugent désagréables. C’est pourtant une des voies pour s’en sortir : s’y exposer progressivement pour en réduire les effets. Voir l’article « Les solutions pour la phobie d’impulsion », qui explique en partie ces méthodes.

Parfois, il nous faut rationnaliser le stress ressenti, et donc ne pas l’éviter.

À vouloir contrôler pour éviter de vivre ce stress ou ces peurs paniques, vous les renforcez.

Attaque panique et peur stress, angoisse, anxiété : tous égaux ? quelles différences.

La conclusion, le Psy !

Alors quelle différence entre le stress et la peur panique ? Entre l’anxiété, l’angoisse, le flippe-sa-race, la crise de spasmophilie ?

Si vous avez bien suivi, vous avez compris qu’il y a peu de différences. Il y a les stress que l’on accepte de ressentir car ils peuvent nous sauver la vie, et ceux que nous fuyons car déclenchés par des pensées illogiques.

Les premiers sont utiles, les seconds sont à travailler, à éradiquer, notamment en thérapie.

Tout ça pour ça le Psy ? Pour certains, cette « presque-non-différence » veut dire beaucoup.

Savoir que ce qu’on ressent est normal et fonctionne très bien peut.-être rassurant. Lors des attaques de panique, c’est finalement une activation, réaction normale mais pas au bon moment ni au bon endroit.

Identifiez les tous !
Ensuite, gardez les premiers et soignez les seconds.

Saupoudrage de bon cortisol à vous,

Stressement votre.

Ah oui au fait, vous pouvez aussi lire d’autres articles un peu sur le sujet, spécialement écrits pour vous :

« J’ai peur de me suicider, au secours ! »
« Le stress et la peur panique, quelles différences ? »
« Comment sortir de la phobie d’impulsion ? »
« La phobie ça me réussi »

Cédric Daudon
Cédric Daudon
https://cedric-daudon.com/
Je suis Psychologue Cognitiviste spécialisé dans les phobies d'impulsions, les troubles anxieux, les relations toxiques et les problématiques liées à l'enfance. J'exerce en cabinet et par des thérapies en ligne, grâce à la thérapie Cognitive & Comportementale et à l'EMDR. Je suis également le fondateur des centres thérapeutiques & pluridisciplinaires "Sur un Nuage".

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