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Devenir parent, c’est beau

Je suis un Papa.
Et tout autant un Père.
Je peux être un Compagnon.
Mais également un Travailleur.
Et devenir parent, c’est beau.

Car ce rôle est la Douce Routine du quotidien.
La Danse lutine du matin, accompagné du doux ballet enfantin.
Ces rôles, nous les endossons toutes et tous, selon la scène de vie où nous devons naviguer.
Des rôles attendus par la société, notre famille, nos amis…nos enfants.

Nous sommes tour à tour des Hommes, des hommes, des femmes, et puis un beau jour, vous devenez…

des mamans.

…et nous, des papa, grâce à vous. Et devenir parent, c’est chou.

Nous devrons, à ce chapitre de notre existence, apprendre à être ensemble mères et pères, et développer l’égide de l’autorité parentale.

Nous devrons également nous éduquer à une vigilance quotidienne sur nos fonctions de conjoints, maris, compagnes ou concubins… mais qu’importe l’élément du langage employé.

Tous ces termes sont dénaturés de la saveur initiale et si complexe qu’ils sont censés représenter : l’amour, l’attraction et son cocktail chimique et émotionnel qui a créé ce petit bout de vous.

L’édifice si fragile d’une juxtaposition de cellules qui forment le quotient de votre addition génétique.

Ce nouveau Vous, devant vous.

De l’aube au crépuscule, en passant par le Zénith et le Nadir, notre adaptation aux micros changements du quotidien de l’enfant feront de vous le futur parent.

Et avec l’âge, nous changerons alternativement dans un vestiaire mental de chaque instant. d’une veste rêche et colérique, à une étole souple et bienveillante, en passant par un survêtement de lâcher-prise.

Chacun de ces rôles sera intrinsèquement lié à chacun des autres, dans un maillage psychologiquement si fin qu’il se perdra souvent dans des comportements et des décisions paradoxales.

Regards

L’œil de la Mère et du Père, présents pour le cadre, seront différents du regard de la Maman et du Papa qui apporteront tendresse et affection. Ces regards font le devenir du parent.

Nous regardons le monde selon les yeux du rôle que nous endossons.

Ces yeux, ce regard, frontière physique entre la réalité et notre représentation de celle-ci, est façonné initialement par les regards de notre propre histoire parentale.

Les yeux de nos mères, elles-mêmes ayant été enfants, ont absorbé de leurs propres parents les premières « manières de voir » le monde, façonnant ainsi la palette de leur compréhension universelle.

À notre tour, et selon les yeux que nous utiliserons, nous verrons nos journées sous un œil différent.
De l’œil anxieux au regard optimiste, seule notre conscience étiquètera la neutralité objective de notre réalité quotidienne.

Pourtant, ces journées font le bonheur de toutes les autres, dans une constance que beaucoup appellent la routine.

Et nous, hommes, de l’aurore au crépuscule, nous alternons entre ces rôles de pères, de papas, de tout ces personnages…parfois ces acteurs.

Où la nécessité du biberon matinal fait de nous des pères.
Où le soutien, l’affection et le sourire font alternativement de nous des compagnons, des maris, des papa, ou des hommes.

“La beauté est indissociable du regard de celui qui voit.”

À l’heure

Dès l’aurore, nous parents, nous nous devons d’être au rendez-vous de l’humour, de l’imagination et des jeux. 

À l’instant où les petits yeux s’ouvrent, prêts à tout dévorer avec autant d’appétit pour savourer le monde que pour engloutir leurs petits déjeuners, notre rôle est déterminant. C’est ça, devenir parent.

Quant au Psychologue que je suis, il dort encore, subtilement réfréné par une torpeur matinale où personne ne le sollicite encore.
Entre règles et plaisirs, ma volonté consiste à contenter chaque matin les piliers humains de ma voûte vitale.

Une voûte dont je souhaite chaque jour d’en être la clé indispensable à son équilibre quotidien : « le Super-Heros de la famille c’est moi ! ».

Pour autant, le chemin est long pour appréhender la saveur de ce déséquilibre permanent mais si parfait que représente une famille dans son quotidien.

L’équilibre, lui, naît de ces oscillations permanentes, formant l’ébauche de la trajectoire développementale infantile.
Ces petits êtres sont l’édifice merveilleux de notre vivre-ensemble.

Nos petits passagers, « voyageurs de première classe à destination d’Indépendance », occupent la quasi-totalité de l’espace-temps de notre vie.

Des couples parmi tant d’autres, qui se croisent subrepticement, échangeant autant de mots que de regards, dans le ballet matinal chorégraphié par les nécessités infantiles de chacun.

Parent, nous devenons alors les chefs d’orchestre de ces petits musiciens de vie que nous éduquons,. Maestros sur les partitions que nous réécrivons chaque jour afin d’en maîtriser toutes les notes.
Notes et sonorités situés sur une seule portée :

Celle des enfants hyperphages d’amour et d’attention.

“La main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit.”

Amour

Chaque jour, chaque minute compte. Que ce soit dans l’expectative d’un départ réussi, et donc d’une arrivée ponctuelle – forcément – ou dans une volonté d’optimiser chaque seconde passée avec ces petites personnes, nos choix, mots et comportements ne sont que le reflet du fantasme de ces futurs adultes que nous souhaitons façonner.

Mais…Si bienveillante soit-elle, aucune volonté parentale ne peut faire l’économie de l’urgence, de l’imprévu, d’une colère, d’une tâche de chocolat ou d’un pipi mal négocié.

L’émotion l’emporte alors – et nous avec – dans une colère… colère parente et sa filiation si connue de chaque parent : la culpabilité.
Colère du parent qui n’obtient pas le contrôle et l’autorité sur son enfant.

Une colère culpabilisante, projetant une peur interne et dysfonctionnelle, pouvant hypothétiquement marquer le lien de filiation, source de toutes les peurs.

Mais c’est aussi le Psy, qui peine parfois à appliquer ses propres préceptes, pourtant si souvent transmis à celles et ceux qui lui font confiance.

De ces couplets si répétitifs naissent l’exquise fragrance de la vie parentale.

Parfois amer, souvent si souple, merveilleusement ravissante et changeante.

Puis viendra le temps de l’éducation, celle-ci nationale, obligeant chaque parent à une délégation de règles, du partage de regards. Une perte de contrôle indispensable, inévitable sur cette trajectoire que nous souhaitions pour toujours maîtriser.

Youpi Matin !

La vie

Mais cette école, à chaque ascension, nous fait laisser notre « bout-de-moi » constitutif de ce tout devenu indispensable à notre existence.

Nous y laissons une modeste partie de nous, future entité propre…

Et nous redevenons des humains, des individus…ou personne.

Une personne parmi d’autres, pour un rôle de quelques heures, avant de retourner sur la scène du meilleur spectacle de notre vie.

Notre famille.

Cédric Daudon
Cédric Daudon
https://cedric-daudon.com/
Je suis Psychologue Cognitiviste spécialisé dans les phobies d'impulsions, les troubles anxieux, les relations toxiques et les problématiques liées à l'enfance. J'exerce en cabinet et par des thérapies en ligne, grâce à la thérapie Cognitive & Comportementale et à l'EMDR. Je suis également le fondateur des centres thérapeutiques & pluridisciplinaires "Sur un Nuage".

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